Les députés se sont entendus mardi 9 mars 2021, sur le principe d’une application en guise d’essai de l’étiquetage environnemental des produits. L’objectif à terme est de rendre la mesure obligatoire d’ici quelques années.
Il sera désormais possible pour le consommateur de connaitre les implications environnementales des produits achetés dans les centres commerciaux et autres rayons de supermarchés. La mesure qui sous-tend cette innovation écologique a été validée mardi dernier par l’Assemblée nationale, en marge des débats en commission concernant le projet de loi climat et résilience du gouvernement. Le texte qui entend faire changer d’habitude aux Français sur le plan du respect de l’environnement, prévoit en son article premier, l’instauration d’un score carbone sur tous les produits en circulation sur le territoire. L’idée consiste à rendre visible sur les emballages, les impacts environnementaux de ces biens depuis la fabrication jusqu’à leur consommation, et même leur recyclage éventuel. Une façon de sensibiliser le public sur les produits moins nocifs pour la planète et donc, de mieux orienter son choix de consommation.
Si le principe a été acté ce mardi, le choix de la période d’essai de 5 ans a beaucoup fait parler à l’Assemblée nationale. Plusieurs parlementaires écologistes et de gauche ayant jugé ce délai avant l’instauration d’une obligation, trop long. D’autant plus que ce n’est pas la première fois que la France évoque la mise en place d’un étiquetage environnemental. L’initiative la plus récente remonte à 2020, quand l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) avait lancé un processus expérimental de 18 mois en la matière. D’où la volonté de certains députés de passer directement à un stade contraignant.
Le secteur du textile déjà embarqué
Cette recommandation a été désapprouvée par la majorité parlementaire qui a défendu à contrario, une mise en application graduelle selon le degré d’aptitude de chaque secteur. Celui du textile a d’ailleurs déjà commencé son expérimentation dans la foulée de la promulgation de la loi anti-gaspillage en février 2020. Des marques telles que Décathlon et Okaïdi font ainsi office de pionnières dans un secteur de la mode comptant parmi les plus pollueurs au monde, devant celui des hydrocarbures. Et le fait que les Français renouvellent de plus en plus rapidement leurs vêtements n’arrange pas la situation.
À défaut d’amender le projet de loi initial comme ils l’auraient souhaité ce mardi, les députés de l’opposition sont tout de même parvenus à y introduire quelques amendements significatifs.