Au nom de la politique du « name and shame », le ministère du Travail a publié vendredi 6 mars son index de l’égalité professionnelle hommes-femmes. Cette année, les entreprises françaises de plus de 1.000 salariés ont bonifié leur note et obtenu une moyenne de 87 contre 83 en 2019.
Deux tiers des entreprises de plus de 50 salariés ont publié leur index
Le ministère du Travail a dévoilé vendredi dernier son index de l’égalité professionnelle hommes-femmes. Créée par la loi Avenir Professionnel de septembre 2018, cette initiative vise à mettre fin aux inégalités entre les femmes et les hommes dans le monde de l’emploi.
Au 4 mars, les deux tiers des 40 000 entreprises de plus de 50 salariés qui devaient publier leur Index au 1er mars l’ont effectivement renseigné. Dans le détail, 81 % des entreprises de plus de 1000 salariés l’ont fait, contre 71 % des entreprises de 250 à 1000 salariés et 49% des entreprises de 50 à 250 salariés. L’édition 2020 révèle que la note moyenne est de 87 pour les entreprises de plus de 1 000 salariés contre 83 en 2019) ; 85 pour celles de 250 à 1 000 (contre 82 en 2019) et 83 pour les entreprises de 50 à 250 salariés. Ce qui montre que les petites entreprises ne sont pas moins inégalitaires que les grandes.
4 ou 5 indicateurs pris en compte
L’index de l’égalité professionnelle hommes-femmes se note sur 100 points à partir de 4 ou 5 indicateurs selon la taille de l’entreprise. L’indicateur le plus important en termes de points prend en compte les écarts de rémunération à poste et âge comparables (40 points). Deux autres indicateurs mesurent l’écart des taux d’augmentation individuelle (20 points) et l’écart de répartition des promotions (15 points). Le quatrième s’intéresse aux salariées augmentées à leur retour de congé maternité (15 points). Enfin, le dernier indicateur attribue au maximum 10 points, en fonction de la parité dans les dix plus hautes rémunérations.
Renault fait une percée fulgurante
Au niveau des entreprises de plus de 1000 salariés, il y a énormément de progrès cette année. Parmi les plus belles progressions, on peut citer celles d’Orange, de 1001 Vies Habitat, de Nocibé, la Française des jeux, Afeji, The Marketingroup, la Société des Magasins Louis Vuitton France, Sodexo France, Monoprix ou encore Hermès sellier. Ces groupes ont un score parfait ou presque de 99 points.
D’autres grandes entreprises se sont également beaucoup améliorées après un score lamentable en 2019. Il s’agit notamment de Renault (retail) qui gagne 30 points en un an, passant du score de 51 points sur 100 à 81 points sur 100.
Optimiste, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a estimé que « la dynamique est lancée », mais qu’il y a encore de gros efforts à faire. Par exemple, le « plafond de verre », qui écarte souvent les femmes des plus hautes postes, devrait considérablement baisser. Dans une entreprise sur deux, en effet, 9 membres sur 10 du « Top management » sont des hommes.