Le « passeport numérique » consiste à apposer sur la surface des emballages des biens de consommation, un code imperceptible à l’œil nu, de la taille d'un timbre-poste.

Industrie : un passeport numérique des emballages pour améliorer leur recyclage

 

Un projet baptisé HolyGrail 2.0 a pour objectif de faciliter et d’améliorer le taux de recyclage des emballages dans l’Union européenne via un passeport numérique. Il est porté par l’Association des industries de marque et près de 90 acteurs du secteur.

Un code imperceptible à l’œil nu

L’Association européenne des marques (AIM) et 88 entreprises et organisations représentant l’ensemble de la chaîne de valeur de l’emballage, des matières premières aux produits finis, viennent de lancer l’initiative HolyGrail 2.0 qui vise à développer le « passeport numérique » afin de faciliter le tri et améliorer les taux de recyclage des emballages dans l’Union européenne. Objectif finale : progresser vers une économie réellement circulaire.

Le « passeport numérique » consiste à apposer sur la surface des emballages des biens de consommation, un code imperceptible à l’œil nu, de la taille d’un timbre-poste. Ce code peut contenir tout un tas d’informations comme l’origine du produit, le nom du fabricant, le type de matériau utilisé et la composition des multicouches, le caractère alimentaire ou non du contenant, etc. À l’arrivée de l’emballage dans un centre de tri des déchets, cette marque peut être détectée et décodée à l’aide d’une caméra haute résolution standard, pour que le produit puisse être dirigé vers les flux correspondants.

Bientôt un pilote industriel et une analyse de rentabilité

Un tel dispositif permettrait, selon l’AIM, d’obtenir des flux de tri plus précis, et donc un meilleur recyclage. La qualité des matériaux recyclés s’en trouverait améliorée. Aussi, ce « passeport de recyclage numérique » peut être utilisé pour apporter des informations au consommateur et renforcer la traçabilité des articles. Il s’inscrit dans les objectifs européens définis par l’UE pour une économie circulaire. Déjà validée sur une ligne de tri-test, la technologie va faire d’abord l’objet d’un pilote industriel, qui en démontrera la viabilité. Ensuite, une analyse de rentabilité à grande échelle sera menée.

Pour rappel, le projet HolyGrail 2.0 émane d’une initiative de la Fondation Ellen MacArthur. Dans le cadre du programme pour une nouvelle économie du plastique, celle-ci a étudié différentes innovations destinées à améliorer le recyclage postconsommation. À l’issue des recherches, les filigranes numériques sont apparus comme la technologie la plus prometteuse pour la majorité des parties prenantes.

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