Une jeune femme avec un cache-nez.

Déconfinement : des médecins proposent de recourir à l’IA

 

Dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche, une dizaine de médecins et chercheurs propose de recourir à l’intelligence artificielle (IA) afin de mieux gérer le déconfinement. Cette initiative baptisée CovidIA permettrait, selon eux, de revenir plus vite à une vie normale.

Contrôler la population à travers des applications ne passera pas en France

Pour sortir le plus rapidement possible de la crise et retrouver une vie normale, une équipe de chercheurs a suggéré, dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche (JDD), un outil numérique mis au point par eux : CovidIA. En en croire les signataires de cette tribune (Sadek Beloucif, anesthésiste réanimateur, Patrick Berche, microbiologiste, Patrick Joubert, datascientist, Xavier Jouven, cardiologue et épidémiologiste, Vincent Maréchal, virologue, Alexandre Mignon, anesthésiste réanimateur, Didier Payen, anesthésiste réanimateur, Gilles Pialoux, infectiologue et Eric Vicaut, biostatisticien), il existe actuellement trois scénarios de sortie du déconfinement, mais un seul convient à la France.

En effet, il y a d’abord la stratégie visant à déconfiner l’ensemble de la population qui, à leurs yeux, exposerait les personnes n’ayant pas encore été malades au virus. De plus, il risquerait d’y avoir une « deuxième vague de la pandémie ». Une autre stratégie consisterait à contrôler les populations à travers des applications mobiles, comme cela se fait dans des pays asiatiques, pour confiner les personnes malades et celles qu’elles ont fréquenté. Cependant, cette approche « ne ressemble pas à la France » et des personnes pourraient s’y opposer.

La CNIL et les autorités compétentes superviseront l’opération

Ils plaident plutôt pour le recours à l’intelligence artificielle, via leur outil baptisé CovidIA. Celui-ci mettrait « en œuvre des modèles d’intelligence artificielle à partir d’hypothèses de départ sur la maladie » et de résultats de tests, combinés à des « données issues de la géolocalisation contenue dans les téléphones mobiles, de manière contrôlée, anonyme et agrégée ».

Cette méthode, estiment les médecins et chercheurs, pourrait aboutir à « des prédictions de plus en plus fiables ». Ils demandent dans ce cadre « aux autorités que de manière temporaire et contrôlée, des données de santé et certaines données des opérateurs mobiles soient mises à disposition, après anonymisation et cryptage, sur la base du volontariat, le tout contrôlé par la CNIL et les autorités compétentes ».

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