Le climat doit constituer la clé de voute du plan de relance de la sortie de crise du Covid-19, estime l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE).

Coronavirus : le climat, pièce maitresse du plan de relance de la sortie de crise

 

Le climat doit constituer la clé de voute du plan de relance de la sortie de crise du Covid-19, estime l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE). Dans une note publiée ce mercredi, il soumet au gouvernement une trentaine de mesures dans divers secteurs.

« On ne peut plus se permettre de perdre une décennie de plus »

Le 12 mars, Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de préparer un plan de relance économique national et européen pour faire face à la récession que va engendrer le Covid-19. Le travail n’a-t-il pas encore débuté qu’une pression se fait sentir pour mettre en premier les intérêts des entreprises avant les besoins écologiques. Aux Etats Unis, par exemple, l’Agence de l’environnement vient d’émettre un décret permettant à des entreprises polluantes de déroger à des contraintes environnementales pour se relancer. En Europe aussi, la Pologne et la République Tchèque ont demandé à Bruxelles de laisser de côté le Pacte vert pendant un certain temps.

Dans ce contexte, l’on court le risque de tomber dans les travers de la crise financière de 2008. « On ne peut plus se permettre de perdre une décennie de plus. », a écrit ce mercredi l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE), dans une note intitulée « Investir en faveur du climat contribuera à la sortie de crise ».

Sept secteurs concernés

L’I4CE propose de verdir ce plan de relance économique post coronavirus. Pour cela, l’institut dresse une trentaine de mesures dans sept secteurs couverts par la Stratégie nationale bas-carbone française. Il s’agit notamment de la rénovation des logements privés et tertiaires, du déploiement des véhicules électriques, des infrastructures de transport en commun, des infrastructures ferroviaires, des aménagements cyclables et de la production d’électricité renouvelable.

Ces mesures reposent sur cinq grands « axes d’impulsion » : des investissements publics, des cofinancements publics sous forme de subventions, des obligations de travaux de rénovation énergétique, des outils financiers permettant aux projets de démarrer sans trésorerie et enfin de l’accompagnement technique à destination des collectivités, des ménages et des entreprises.

7 milliards d’euros de financement par an jusqu’à 2023

L’I4CE a déduit que le plan de financement reposera sur une impulsion publique de 7 milliards d’euros par an jusqu’à 2023. Pour l’institut, ses mesures devraient permettre de conjuguer urgence sanitaire, sauvegarde économique et respect des ambitions climatiques esquissées dans le Pacte vert européen. Mais, si le climat ne se retrouve pas au cœur du plan de relance, cela pourrait nous coûter très cher dans quelques années, prévient l’I4CE

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