Ce lundi, les sept pays les plus industrialisés, réunis au G7 à Biarritz, ont promis de débloquer d’urgence 20 millions de dollars pour envoyer des avions bombardiers d’eau supplémentaires en Amazonie afin de lutter contre les feux. Israël a également proposé d’envoyer un avion, quand Bernard Arnault, le président du groupe de luxe français LVMH, a annoncé qu’il allait soutenir la lutte contre les incendies en Amazonie à hauteur de 10 millions.
Jair Bolsonaro finit par céder
Le Brésil lutte depuis deux jours contre les feux de forêt en Amazonie, mais la situation ne semble toujours pas sous contrôle. L’incendie aurait même progressé au cours des dernières heures malgré le déploiement de l’armée. Face à l’aggravation de la situation, le président brésilien Jair Bolsonaro a fini par accepter l’éventualité d’une aide internationale. Celle-ci se met en place ce lundi avec plusieurs promesses.
« Mobiliser bien plus de ressources pour aider les pays de l’Amazonie »
Les sept pays les plus industrialisés du monde ont promis ce lundi de débloquer d’urgence 20 millions de dollars pour envoyer des avions bombardiers d’eau supplémentaires. « Les pays d’Amazonie ont besoin d’urgence de brigades de sapeurs-pompiers et d’avions spécialisés bombardiers d’eau », a plaidé le président chilien Sebastian Pinera, invité du G7.
Le G7 a également annoncé un plan d’aide pour la reforestation de l’Amazonie, sous l’égide de l’ONU. De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis 10 millions de livres dans le cadre de la reforestation de cette forêt. Si ces contributions sont déjà importantes, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, présent à Biarritz, a toutefois pressé la communauté internationale de « mobiliser bien plus de ressources pour aider les pays de l’Amazonie ».
Un statut international pour l’Amazonie
Le président français veut aller plus loin que l’aide financière au Brésil. Compte tenu de l’importance de cette forêt et de la politique anti-environnementale du chef de l’Etat brésilien, Emmanuel Macron s’est interrogé sur l’opportunité de conférer un statut international à la forêt amazonienne. Cette disposition permettrait de protéger le poumon vert de la planète au cas où les dirigeants de la région prennent des décisions nuisibles.
Notons que L’Amazonie, dont 60% de la surface se trouve au Brésil, s’étend aussi en Bolivie, Colombie, Equateur, Guyane française, Guyana, Pérou, Suriname et Venezuela.
L’appel de Bernard Arnault à un effort collectif
Pour sa part, Israël a promis d’envoyer un avion bombardier d’eau afin de contribuer à la lutte contre les feux, dont 80.000 ont été répertoriés depuis le début de l’année. Il y a en outre Bernard Arnault, le PDG du groupe de luxe français LVMH. Le milliardaire a annoncé lundi qu’il allait soutenir la lutte contre les incendies en Amazonie à hauteur de 10 millions d’euros, soit la moitié de la somme déjà promise par les membres du G7. LVMH a « décidé de s’associer à cette démarche en contribuant à hauteur de 10 millions d’euros à ce qui doit être un effort collectif », a précisé l’entreprise dans un communiqué, citant le PDG Bernard Arnault et Yann Arthus-Bertrand, photographe connu pour ses prises de vues aériennes de la planète et membre du conseil d’administration du groupe. Ils « appellent toutes celles et tous ceux qui partagent comme eux la conviction que l’Amazonie, trésor du patrimoine naturel mondial doit être sauvegardée, à (y) participer ».
Rappelons que Bernard Arnault avait déjà contribué, à hauteur de 200 millions, à la reconstruction de la cathédrale Notre Dame de Paris, ravagé par un incendie en avril 2019