Avec l’interdiction des ONG françaises d’exercer au Mali, les organisations philanthropiques nationales se retrouvent désormais face à une montagne de besoins humanitaires. En particulier la Fondation Maliba, de l’homme d’affaires Aliou Diallo. Cette association à but non lucratif doit redoubler d’efforts pour réduire la souffrance de la population.
Dans un communiqué publié le lundi 21 novembre 2022, Bamako a annoncé l’interdiction des ONG financées par la France d’exercer sur le territoire malien, y compris les organisations humanitaires. Cette décision a été prise en réponse à la suspension par Paris de l’aide publique au développement à destination du Mali.
Vers une dégradation de la situation humanitaire
Cette interdiction des activités des ONG françaises pourrait dégrader la situation humanitaire au Mali. Depuis 2012 et l’invasion du nord du pays, les Maliens et les Maliennes font face à de nombreux besoins en matière d’alimentation, de santé et d’éducation. En 2021, au moins 7,5 millions de personnes avaient besoin d’assistance. Soit plus de 35 % de la population.
En raison du gel des aides internationales, les associations philanthropiques nationales devraient faire davantage d’efforts. On pense en particulier à la Fondation Maliba, de l’homme d’affaires Aliou Diallo. Depuis plus de dix ans, cette organisation œuvre à l’amélioration des conditions de vie des populations sur toute l’étendue du territoire. Ses actions, financées en fonds propres par le milliardaire malien, sont diverses.
Un grand acteur de l’indépendance financière des femmes
D’abord, la Fondation Maliba pare au plus urgent. Elle fait des dons en espèces et en vivres de plusieurs millions de Francs CFA aux déplacés internes. Notamment à ceux du Collectif des ressortissants du Nord (COREN) suite à la destruction en 2012 des mausolées de Tombouctou et à l’occupation du Nord du Mali par les terroristes. Ou aux réfugiés des régions de Mopti et Ségou installés dans les camps de la capitale Bamako. L’établissement d’Aliou Diallo participe aussi à l’amélioration des conditions de vie des femmes, piliers de l’économie malienne. Il les forme à la création d’activités génératrices de revenus. Par exemple à la fabrication et la commercialisation des savons et de gel, ainsi qu’au maraichage.
Aucun effort à ménager quand il s’agit du Mali
La Fondation installe en outre des moulins à grains et des forages d’eau équipés en pompes solaires, et offre du matériel de transformation alimentaire aux coopératives féminines. Par ailleurs, elle distribue des kits scolaires à chaque rentrée, réhabilite ou construit des salles de classes ou encore octroie des bourses d’études pour l’étranger aux plus méritants.
Grâce à toutes ces initiatives, Aliou Diallo contribue au développement des zones rurales et urbaines du Mali, ainsi qu’à la réduction de la pauvreté dans son pays. Mais la cessation des actions des organismes français, massivement présents au Mali, l’oblige désormais à multiplier ses initiatives. Heureusement, le milliardaire a assuré il y a quelques mois, qu’il ne ménagerait aucun effort pour son Mali natal.