Lumières sur les déchets de la fast fashion en Afrique

Le renouvellement effréné des collections dans l’industrie de la mode engendre inévitablement des déchets. Lesquels finissent leur course souvent dans États peu développés, avec de graves conséquences environnementales. Pleins feux sur ce phénomène appelé fast fashion avec le créateur japonais Yuima Nakazato.

La mode au service de la préservation de l’environnement. Ainsi pourrait-on baptisé le dernier défilé haute couture organisé par Yuima Nakazato dans le cadre du printemps d’été 2023.

Le jeune designer japonais a en effet réuni, mannequins et autres observateurs du secteur de la mode, le mercredi 25 janvier au Palais de Tokyo à Paris, aux fins d’une sensibilisation sur la face hideuse de la fast fashion.

Le terme fait sans doute tressaillir les férus de grandes marques et autres vêtements de collection, mais les conséquences découlant de ce phénomène sous-tendu par un marketing rodé sont pour le moins désastreuses. Notamment pour l’environnement davantage en péril chaque jour essentiellement par la faute de l’homme.

L’Afrique comme dépotoir

Le renouvellement sans cesse des collections induit en effet de fait une surproduction de la part des industriels, marqué par des délais de plus en plus en court. L’industrie du textile par exemple étant contraint de procéder de cette façon afin de maximiser ses coûts. Il n’est ainsi pas rare de voir des collections disparaître des enseignes de prêt-à-porter au bout d’un mois.

Ce mode de fonctionnement se révèle être un cercle vicieux. Car plus vite des vêtements se passent de mode, plus ils sont bons à jeter. D’autant que l’option du recyclage n’est pas toujours priorisée par les acteurs à divers niveaux. Ceux-ci préférant la facilité de déverser ces déchets textiles quelque part.

L’Afrique dont la plupart des pays reste laxiste sur les lois environnementales offre leur offre cette possibilité. Un véritable dépotoir pour le reste de la planète, notamment les États du Nord.

L’avenir de l’industrie de la mode

Le Kenya que Yuima Nakazato dit avoir récemment visité, voit ainsi débarquer régulièrement ces déchets textiles présentés comme des vêtements d’occasion destinés à la revente. Un leurre, au regard de leur état souvent désastreux.

« Les vêtements d’occasion arrivent de partout en Afrique qui souffre d’importantes sécheresses », fait savoir le créateur nippon, invitant à penser avec ses pairs à l’avenir de l’industrie de la mode. Il n’y a pas de réponses exhaustives, mais il est important d’en parler », a-t-il déclaré à l’AFP, en marge de son défilé qui a mis en avant le potentiel africain en termes de recyclage textile.

Yuima Nakazato a annoncé la sortie prochaine d’un documentaire sur l’avenir de l’environnement et celle de l’industrie de la mode.

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