Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé jeudi « tous les dirigeants à choisir la voie de l’énergie propre », dans leurs plans de reprise économique post-Covid 19. Ce faisant, il les exhorte à bannir le charbon et les énergies fossiles.
Antonio Guterres a appelé jeudi « tous les dirigeants à choisir la voie de l’énergie propre » dans leurs plans de reprise économique post-Covid 19. Le secrétaire général de l’ONU a fait cette invitation au cours du « sommet des transitions vers une énergie propre » organisé en ligne. « Engageons-nous dès aujourd’hui à ce qu’il n’y ait pas de recours nouveau au charbon, et mettons un terme à tout financement extérieur du charbon dans les pays en développement », a-t-il exhorté.
L’énergie propre bénéfique pour « la santé, la science et l’économie »
Le secrétaire général de l’ONU estime que « Le charbon n’a pas sa place dans des plans de reprise économique d’après-Covid », alors que la planète entière se mobilise depuis plusieurs mois contre le réchauffement climatique. Antonio Guterres énumère « trois raisons vitales » pour lesquelles les dirigeants du monde devraient s’engager résolument dans la voie de l’énergie propre : « la santé, la science et l’économie », a-t-il argumenté. Selon lui, « le soutien visant à renflouer des secteurs tels que l’industrie, l’aviation et les transports doit être conditionné à leur alignement avec les objectifs de l’accord de Paris ». Cet accord universel sur le climat et le réchauffement climatique vise à couper drastiquement dans les émissions de gaz à effet de serre pour garder le réchauffement « bien en-deçà de 2°C » par rapport à l’ère pré-industrielle.
« Nous devons cesser de gaspiller des fonds dans les subventions aux énergies fossiles et mettre un prix sur le carbone. Il nous faut prendre en compte le risque climatique dans nos décisions », notamment financières, a insisté M. Guterres. Aujourd’hui, les énergies fossiles (charbon, pétrole ou gaz) alimentent environ 80% des émissions, responsables du dérèglement climatique.
« Beaucoup n’ont pas encore reçu le message »
Tout en soulignant que les énergies renouvelables offrent trois fois plus d’emplois que ces industries, le chef de l’ONU a pris en exemple l’Union européenne, la Corée du sud, mais aussi le Nigeria qui ont mis en place d’ambitieux plan vert et engagé des reformes dans le secteur des énergies fossiles. « Mais beaucoup [de pays] n’ont pas encore reçu le message », a-t-il déploré, évoquant un rapport sur les plans de relance prévus au sein du G20, qui « montre que deux fois plus d’argent a été dépensé pour les énergies fossiles que pour les énergies propres ».