Des NFT au service de la préservation de l’Amazonie

La forêt tropicale en destruction constante ces dernières années voit une initiative citoyenne fondée sur la blockchain voler à son secours au Brésil.

Les NFT (pour Non fongible token ou jeton non fongible en français), ne sont pas que des lubies pour amateurs d’art ou une nouvelle façon de faire du profit sur le web. Ces actifs numériques popularisés ces derniers mois peuvent aussi servir des causes communes. En témoigne l’initiative venue du Brésil visant à participer au sauvetage de l’Amazonie grâce à la vente de ces jetons.

L’idée promue par l’entreprise baptisée Nemus depuis fin mars, consiste notamment pour le public à acheter théoriquement à cette dernière, des quantités de terres variables via des jetons numériques symbolisés par des cartes aux couleurs d’animaux et d’autres espèces de la forêt tropicale. Le fruit de la transaction devant servir au reboisement et à d’autres actions destinées à faire revivre l’Amazonie.

5 millions de dollars attendus

Autrefois appelée « poumon vert » de la planète, cette terre immense localisable du Nord-ouest brésilien jusqu’à la Colombie voisine, a depuis perdu de sa verdure sous le poids continu d’actions humaines. La déforestation notamment accélère sa destruction, au point de lui faire désormais rejeter plus de quantité de dioxyde de carbone qu’elle n’en absorbe pour le bien-être de la planète.

Le parrainage promu par Nemus, similaire à une autre initiative du genre lancée en Afrique du Sud, vise donc à sauvegarder ce qui peut l’être encore de l’Amazonie. Ainsi que l’appellent de leurs vœux de nombreux scientifiques depuis quelques années. Il suscite un certain engouement au regard des 8 000 hectares écoulés à l’ouverture des ventes, selon l’initiateur Flavio de Meira Penna interrogé par Reuters. Ce dernier parie sur le chiffre de 5 millions de dollars à collecter à la fin de l’opération. De sorte qu’il puisse acheter d’autres étendues de terre à protéger.

Un certain paradoxe

L’opinion est donc plutôt favorable au projet. Mais les critiques ne manquent pas. Elles concernent fondamentalement le choix des NFT pour soutenir une cause environnementale. D’aucuns estiment en effet que cela témoigne d’un certain paradoxe, étant donné l’impact désastreux de ces actifs numériques sur l’environnement.

Le processus de leur sécurisation via la blockchain intervenant également dans les cryptomonnaies, nécessite en effet d’énormes quantités d’énergie uniquement garanties pour l’heure par les combustibles fossiles. En l’occurrence, le charbon. Mais Flavio de Meira Penna n’en a cure, estimant que le jeu en vaut la chandelle.

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