Le jeune adolescent se produira le 7 juin à l’Académie du climat à Paris lors de la Nuit blanche, événement dédié à l’écologie.
Alors que la cause climatique semble reculer dans l’agenda politique français, jusque dans les plus hautes sphères de l’État, une voix émerge pour rappeler à l’opinion l’enjeu crucial de la sauvegarde planétaire et la nécessité d’un changement radical de nos modes de vie, de consommation et de production.
Son auteur ? César, un jeune Nantais de tout juste 12 ans. À cet âge, difficile de se faire entendre. Mais le collégien a choisi d’amplifier son message par la chanson. Il pratique ainsi le rap depuis quatre ans pour sensibiliser à la crise climatique.
« Ma journée », « Slow Life », « Eco-hero », « Stop A 69 »… La discographie de ce jeune blond qui se dit « légitime sur les enjeux climatiques » regorge de titres tous plus engagés les uns que les autres.
« On émet beaucoup trop de gaz à effet de serre et de méthane, notamment à cause de notre consommation de viande« , explique cet artiste en herbe qui a lui-même renoncé à la viande.
La crise du Covid comme déclic
« J’ai pris ma claque climatique pendant le confinement en 2020, avec mes parents. On avait tous conscience du dérèglement, mais pas de l’urgence », confie l’ado dans les colonnes du journal Le Parisien.
Tout a commencé lorsque César et son père ont découvert une chanson du rappeur canadien Baba Brinkman sur les enjeux climatiques. « Les gens trouvaient ça cool mais il n’existait pas de version française, alors avec papa on l’a traduite« , explique le jeune garçon.
« Tu veux une nouvelle définition du ‘hardcore’ ? Regarde le rapport intergouvernemental sur le climat« , lance-t-il notamment dans ce texte intitulé « IPCC Rap ».
L’artiste n’épargne pas son public en dressant un catalogue apocalyptique des conséquences du réchauffement climatique : « Guerres, famines, maladies, inondations, ouragans, canicules, meurtres, migrations, chaos, réfugiés, stress, sols secs, désastres, extinctions ». Rien n’est omis dans ses chansons écrites en collaboration avec son père, Pascal.
Des solutions à portée de tous
Au-delà de l’art, César propose des actions concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique. Il encourage à calculer son empreinte carbone, à réduire la consommation de viande et à privilégier les transports durables comme le train et le vélo.
« Mon conseil le plus précieux est de rester positif pour ne pas sombrer dans l’écoanxiété. On doit tous avoir le courage de lutter, chacun à son niveau. Et je pense que l’art est une excellente arme pour sensibiliser le grand public« , explique celui qui a déjà foulé de nombreuses scènes malgré son jeune âge.
Selon Le Parisien, César travaille actuellement sur sa prochaine chanson, un appel au retour des trains de nuit.