Des plants dans un potager.

Nantes : la mairie essaime des potagers solidaires dans toute la ville

 

A Nantes, la mairie a aménagé des potagers solidaires pour approvisionner gratuitement les familles nantaises frappées par la crise économique et sociale liée au Covid-19. Cette expérimentation baptisée « Paysages nourriciers » cultivera 10 000 plants de légumes à récolter en autonome.

Pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire du coronavirus sur les familles les plus démunies de la ville, la mairie de Nantes a décidé de faire pousser des fruits et des légumes. Baptisée « Paysages nourriciers », cette opération se déroule sur plus de 50 sites répartis sur tout le territoire de la commune. « La crise a précipité de nombreux foyers dans la précarité : perte d’emploi, de salaire, détresse sociale et alimentaire… Les associations d’aide alimentaire, qui voient affluer de plus en plus de familles n’ayant plus les moyens de se nourrir et d’accéder à une alimentation saine et de qualité, tirent la sonnette d’alarme », explique Johanna Rolland, maire de Nantes.

Des produits naturels et sans pesticides

Au moins 250 jardiniers de la ville, aidés par des associations et des agriculteurs, investissent d’ores et déjà pépinières, massifs de fleurs, parcs et autres jardins pour y planter des légumes et fruits. La mairie a prévu de cultiver au total 25 000 m2 de terre. La main bénévole devrait produire 25 tonnes de nourriture (pommes de terre, courges, haricots secs, tomates, courgettes, betteraves, choux…) d’ici cet automne. Pour les semences, cageots ou compost, la ville indique avoir fait appel à des fournisseurs locaux. Tout est naturel et ultra-local, sans aucun pesticide, garantit le Seve (Service des espaces verts et de l’environnement) qui a pris conseils auprès de quatre spécialistes français de la permaculture afin de mener à bien cette opération solidaire inédite.

Les potagers ont une vertu pédagogique

Selon la ville, qui consacre à ce projet une enveloppe de 30.000 euros (soit moins de 2 euros/kg), un millier de foyers pourraient bénéficier de cette aide alimentaire. Sélectionnés et contactés par le CCAS, ils pourront retirer gratuitement leur marchandise via des associations telles que le Secours populaire, les Restos du cœur ou le Diaconat protestant.

Aussi, « ces paysages nourriciers ont une vertu pédagogique : suivre l’évolution des cultures, rappeler à quelle saison chaque légume se ramasse, les récolter de manière participative, les redécouvrir et apprendre à les cuisiner pour une alimentation saine, de qualité et locale. », indique-t-on à la mairie.

La maire PS réélue dimanche

Soulignons que la maire PS Johanna Rolland, 41 ans, pourra superviser les récoltes en automne et voir le projet s’étendre. Elle a été réélue avec 59,67% des suffrages exprimés, lors du second tour des élections municipales organisées le dimanche 28 juin 2020.

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