Dans le district de Guanyin à Taïwan

Fonds vert : Les pays donateurs doublent leur contribution pour compenser le retrait américain

 

Vendredi, les pays donateurs du Fonds vert pour le climat ont annoncé une enveloppe de près de 10 milliards de dollars, compensant ainsi le retrait américain en 2017. Treize des 27 pays signataires de l’Accord de Paris ont dû doubler leur contribution pour parvenir à cette somme.

Quand on peut faire sans les Etats Unis

Désormais, les Etats Unis feront moins le malin… Les pays signataires de l’Accord de Paris sur le climat ont promis ce vendredi 25 octobre 2019 près de 10 milliards d’euros au Fonds vert, destiné à financer la lutte contre le réchauffement climatique. Ces dons pour la période 2020-2023 compensent ainsi le retrait des Etats-Unis de ce traité en 2017. « Je suis extrêmement heureuse d’annoncer que nous avons clôturé cette conférence avec une enveloppe de 9,8 milliards de dollars », a déclaré la directrice du Trésor français, Odile Renaud-Basso lors d’un point presse au terme de la réunion des donateurs à Paris. Grâce à « un effort budgétaire considérable » de la part des 27 pays donateurs, « nous sommes parvenus à plus que compenser le désengagement des Etats-Unis », a souligné la responsable française.

Washington s’était engagé à contribuer à hauteur de trois milliards de dollars lors de la première constitution du Fonds, mais n’en a finalement versé qu’un seul après l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche en 2017. Par conséquent, le Fonds vert, pour la période précédente, n’a été finalement doté que de 7,2 milliards de dollars.

Le Japon, principal contributeur

Le directeur exécutif du Fonds vert, Yannick Glemarec, a précisé que « 13 des 27 pays donateurs ont doublé leur contribution » par rapport à la première opération de financement du Fonds. Aussi, 75 % d’entre eux ont augmenté leur participation pour donner au Fonds des moyens plus conséquents pour poursuivre son activité en dépit du retrait américain.

Parmi les pays qui ont doublé leur contribution figurent la France, dont la participation s’élève à 1,5 milliard d’euros, l’Allemagne, la Grande Bretagne, la Suède, la Norvège, le Danemark, la Nouvelle Zélande ou encore la Pologne. A noter, la Slovaquie et la Slovénie ont contribué pour la première fois au Fonds vert. Le Japon, qui a renouvelé son apport de 1,5 milliard de dollars, est devenu le contributeur le plus important avec trois milliards de dollars en cumulé.

« L’enjeu désormais est de concrétiser ces engagements »

Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a qualifié cette reconstitution du Fonds vert « d’ambitieuse, malgré le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris ». « L’enjeu désormais est de concrétiser ces engagements rapidement afin que le Fonds puisse travailler efficacement », a affirmé Odile Renaud-Basso.

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