Un surfant profitant d'une vague

Surf park à Saint-Père-en-Retz : Les opposants au projet appellent à une nouvelle mobilisation samedi

 

Après une première mobilisation qui avait tourné court, il y a une semaine, les opposants au projet de surf park appellent à une nouvelle manifestation ce samedi à Saint-Père-en-Retz (Loire-Atlantique). Pour eux, il n’est pas question que des terres agricoles soient sacrifiées pour un complexe de vagues artificielles, à 10 km de l’océan.

Les opposants au projet de surf park à Saint-Père-en-Retz ne sont nullement gagnés par le découragement. Ce samedi après-midi, à 14h30, ils ont prévu une nouvelle mobilisation, après celle ratée d’il y a une semaine. Ils prévoient occuper le site prévu pour accueillir le complexe de vagues artificielles, à 10 km de l’océan. Ils veulent installer une sorte de ZAD pour défendre les terres agricoles menacées par le projet.

« Zone à Protéger » sera mise en place

Réunis au sein du collectif Terres communes, ces opposants jugent la construction du complexe de vagues artificielles complètement « absurde » car elle met en péril huit hectares de terres agricoles. Pour eux, le site consommera trop d’énergie et des millions de litres d’eau par an dans un contexte de sécheresse et de restriction hydrique. Face à l’urgence, les militants prévoient occuper les lieux jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause. Ils comptent mettre en place une ZAD (Zone A défendre), ou plus justement une ZAP pour « Zone à Protéger » ou « Zone d’Autonomie Paysanne ».

Quatre hectares aménagés en compensation

Baptisé « La Bergerie surf camp », le surf park à Saint-Père-en-Retz prévoit un immense bassin d’eau de 11.000 m3 d’eau en circuit fermé. Il sera ouvert aux surfeurs confirmés comme débutants. Selon ses initiateurs, le projet ne menace pas l’environnement. « Depuis le début on suit les règles », a déclaré Thibaut Coutansais, coporteur du projet. Il assure que quatre (4) hectares seront dédiés aux aménagements paysagers ou à l’écopâturage. En outre « Le bassin fait 17.000 m2, les bâtiments 1.000 m2 et après on mutualise les parkings. Tout le reste c’est de l’aménagement paysager » défend Thibaut Coutansais, coporteur.

« Ce projet n’a pas de sens» 

Les opposants continuent tout de même de croire que ce projet n’a pas lieu d’être à cet endroit. Un temps favorable au site, Philippe Grosvalet, président (PS) du département de Loire-Atlantique, a fini lui aussi par se braquer contre. « Ce projet n’a pas de sens : comment peut-on construire un parc pour faire du surf artificiel à 10 km de la mer alors que nous sommes face à l’urgence foncière ? », s’est-il indigné.

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