Unilever fait un grand pas dans sa volonté de rendre « propres » ses produits. Le groupe anglo-néerlandais a récemment annoncé un important financement pour éliminer les composés chimiques pétro-sourcés dans les formulations de ses détergents. Ces dérivés pétroliers représentent actuellement 46 % de l’empreinte carbone du cycle de vie de ses produits.
Du carbone renouvelable ou recyclé à la place des composés chimiques
Unilever a annoncé son ambition d’éliminer, d’ici 2030, la totalité des composés chimiques pétro-sourcés contenus dans ses produits (Persil, Omo et Skip, etc.). Ces dérivés pétroliers représentent actuellement 46 % de l’empreinte carbone du cycle de vie de ses produits. Le groupe anglo-néerlandais veut les remplacer par du carbone renouvelable ou recyclé. Qu’il s’agisse de carbone gris (issu de recyclage de déchets), violet (venu de CO2 capté), bleu (d’origine marine) ou vert (d’origine végétale ou biologique). « Le passage par Unilever à des sources de carbone renouvelables ou recyclées pour ces produits chimiques est une initiative délibérée visant à abandonner l’économie reposant sur les énergies fossiles », assure le groupe dans un communiqué.
Pour atteindre son objectif, la multinationale met sur la table jusqu’à 1 milliard d’euros dans sa R & D et la recherche de partenaires, actuels ou à venir. Les fonds serviront également à améliorer les formulations pour les rendre plus biodégradables et efficaces. « Ce qu’Unilever essaie de faire est très complet. Avec une grande ambition, il s’intéresse à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement », s’est réjoui Katy Armstrong, chercheuse à l’Université de Sheffield travaillant sur le recyclage du carbone.
« Les consommateurs veulent plus de produits abordables et durables »
Si Unilever s’engage à abandonner les composés chimiques de ses détergents, c’est aussi en partie grâce à la pression des clients, qui intègrent dorénavant des questions éthiques dans leurs achats. « Les consommateurs veulent plus de produits abordables et durables, tout aussi performants que les produits classiques. Les progrès rapides de la science et de la technologie nous permettent de satisfaire cette exigence avec des produits aux bénéfices inédits et prometteurs pour leurs utilisateurs », souligne le groupe.
Cet effort d’Unilever s’ajoutera aux programmes déjà lancés par l’entreprise pour diminuer le recours au plastique vierge dans ses emballages, accroître les projets d’économie circulaire et atteindre zéro émission en 2039. Toutes ces ambitions sont inscrites dans son plan « Clean Future », qui vise à réduire de 20% son empreinte carbone.