Face au changement climatique, le cacao se métamorphose

Alors que le dérèglement climatique compromet l’avenir de la filière cacaoyère, de nouvelles techniques émergent afin de sécuriser l’approvisionnement en cacao et en chocolat.

Le cacao est sans doute un des ingrédients les plus utilisés dans le monde, en raison de sa grande implication dans de nombreux aliments, allant du chocolat aux gâteaux, sans oublier   les boissons, etc. Mais son approvisionnement est de plus en plus menacé.

En effet, le changement climatique affecte les régions tropicales équatoriales, dont l’Afrique de l’Ouest notamment, où trois quarts du cacao mondial est cultivé. À tel que certaines projections estiment à 2030, l’échéance à laquelle la production commencerait à décliner.

D’ores et déjà, les aléas sur la production enregistrés dans la zone ouest-africaine ont contribué à la hausse des cours cette année. De fait, l’industrie est la recherche d’alternatives pour répondre aux enjeux posés par cette situation.

Des cultures cellulaires pour décarboner

L’un des exemples récents de ces initiatives novatrices vient de la Californie, dans l’ouest des États-Unis, où la société nommée « California Cultured » a mis au point une approche consistant à cultiver le cacao à partir de cellules souches grâce à des bioréacteurs dédiés.

Sans terre, ni climat, mais à l’aide de « fermes cellulaires » mises en place avec de l’eau sucrée entre autres, l’entreprise veut croire à la possibilité de produire du cacao toute l’année selon un procédé hautement productif, car non contraint par les saisons culturales.

« Il n’y a vraiment aucun autre moyen selon nous pour que le monde puisse augmenter de manière significative l’approvisionnement en cacao ou encore le maintenir à des niveaux abordables sans une dégradation environnementale importante ou d’autres coûts significatifs« , argue le directeur général, Alan Perlstein, auprès du magazine Fortune.

Des alternatives végétales pour la diversification

Sûr de son fait, California Cultured prévoit d’ailleurs de requérir l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA), l’organisme américain de surveillance des denrées alimentaires et des médicaments, afin de commercialiser ce « cacao de type nouveau » de même que les produits dérivés.

En Israël, la start-up Celleste Bio mise sur une technologie similaire, avec l’objectif d’approvisionner de manière fiable et décarbonée les géants du chocolat tels que Mondelez. Une autre piste prometteuse concerne le développement de substituts végétaux au cacao.

C’est le cas de la start-up allemande Planet A Foods, dont le chocolat « 100% sans cacao » est élaboré à base d’avoine et de tournesol. De sorte ce que le goût et la texture se rapprochent le plus possible du chocolat classique.

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