L’envoyé spécial américain pour le climat en visite sur le sol chinois à compter de ce dimanche dans le cadre d’une tentative de convergence entre les deux pays, principaux émetteurs de CO2 de la planète.
C’est un face-à-face dont les acteurs du climat attendent, à la fois avec impatience et angoisse, les retombées. Et pour cause, il met en scène les deux plus grands pollueurs de la planète.
L’envoyé spécial américain pour le climat John Kerry arrive à Pékin ce dimanche pour trois jours de pourparlers axés bien évidemment sur le sort de la planète à l’heure où les températures battent des records partout dans le monde sous l’effet du changement climatique.
Cette visite est d’autant plus cruciale que la Chine et les États-Unis ont semblé rompre le dialogue à propos de cette question du climat entre autres, sur fond de tension géopolitique croissante.
Vaste chantier
Mais la partie américaine est depuis quelques semaines dans une démarche d’apaisement. En témoignent les visites à Pékin du chef de la diplomatie Anthony Blinken et plus récemment celle de la patronne du Trésor Janet Yellen. John Kerry espère ainsi s’appuyer sur cet élan afin de faire avancer un tant soit peu sa cause.
« Ce que nous voulons faire, c’est de voir si la Chine et les États-Unis peuvent faire avancer la cause ensemble pour le reste du monde en accélérant le rythme des actions, en augmentant le déploiement des énergies renouvelables », a déclaré l’officiel américain, jeudi 13 juillet lors d’une audience au Congrès en amont de ce déplacement.
Les sujets de conversation ne manquent pas en effet entre ces deux nations participant pour la moitié des émissions globales de gaz à effets de serre du monde.
…peu de convergence
Outre la question des renouvelables, celle des combustibles fossiles, dont le méthane et le charbon, notamment, représentent des points possibles de discussion avec des incidences considérables sur le sort de la planète.
Mais des spécialistes de la diplomatique climatique cités par Bloomberg, ne se sont pas d’illusion sur ce déplacement de John Kerry. Ils espèrent pour ainsi dire, très peu d’avancées à propos des différents points envisageables. D’autant que Pékin reste fort dépendant des fossiles par exemple.
Les échanges suivant cette visite sont plutôt envisagés comme une étape en prélude à des événements à venir. Comme l’AG de l’ONU prévue en septembre ou encore le Sommet des dirigeants de la coopération économique Asie-Pacifique.