Une récente étude révèle l’angoisse persistante de la jeunesse américaine face à une problématique du climat chaque jour un peu plus criante.
Qui a dit que la jeune génération ne se préoccupait guère du climat ? En tout cas, la nouvelle enquête de la Fondation Walton, principale organisation philanthropique de la famille Walton et créée par le fondateur du géant du commerce Walmart, fait littéralement tomber certaines idées reçues sur les enjeux climatiques et la jeunesse.
Elle révèle en effet que 25 millions de jeunes Américains (12-27 ans) – soit plus d’un tiers de la Génération Z – craignent de devoir déménager, dans un horizon plus ou moins proche, en raison du changement climatique. Cette donnée témoigne d’une prise de conscience majeure alors que le monde fait face à des défis environnementaux sans précédent.
Aux États-Unis, l’État de la Californie en proie à des températures proches de 50 degrés, a subi l’été dernier, l’une de ses plus importantes vagues de chaleur. Avec en prime, des incendies d’une ampleur effrayante.
Une jeunesse assoiffée d’un avenir incertain
L’inquiétude quant à la durabilité de nos ressources hydriques est également mise en exergue dans ce rapport. Ainsi, près d’un tiers (31%) des membres de la Génération Z pense que leur génération n’aura « probablement pas » ou « certainement pas assez » d’eau propre à l’avenir.
Cette préoccupation ne se limite pas à l’eau potable. Pour cause, 72% des jeunes interrogés s’inquiètent de la pollution des lacs, rivières et océans, tandis que 66% sont concernés par la santé des poissons et des océans. Pire, 73% pensent que les États-Unis n’en font tout simplement pas assez pour protéger l’eau.
Des chiffres qui témoignent d’une conscience aiguë de l’interconnexion entre la santé des écosystèmes aquatiques et le propre bien-être humain.
Mais le plus frappant concerne peut-être la convergence de vue entre jeunes identifiés comme démocrates et leurs homologues républicains sur cette question du climat, dont celle de l’eau en particulier.
Un appel à l’action politique
Parmi les membres de la Génération Z en âge de voter, 82% des républicains et 96% des démocrates considèrent que les politiciens nationaux sont responsables de cette question. Au niveau local, ces chiffres sont respectivement de 82% et 93%.
Cette convergence rare entre jeunes de différentes sensibilités politiques, d’autant plus dans une Amérique ultra-polarisée, devrait convaincre les responsables à divers niveaux du péril qui guette la jeunesse.
Une écrasante majorité (93%) des membres de la Génération Z considère qu’il est « très important » (74%) ou « assez important » (19%) de protéger les océans, les lacs ainsi que les rivières de la pollution. Il faut espérer à la lueur de ces données alarmantes que la voix de la Génération Z puisse être le catalyseur d’une nouvelle ère de politique environnementale.