Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a révélé dans un rapport en date du 6 mai, l’étendue des dégâts causés les émissions de méthane sur le climat. Un état des lieux qui interpelle quant au traitement réservé jusqu’ici à ce gaz à effet de serre.
Dans sa croisade contre le réchauffement climatique, l’humanité a trop longtemps été focalisée sur le dioxyde de carbone (CO2). Au point d’oublier un autre gaz à effet de serre aux conséquences non moins dévastatrices sur la planète. En l’occurrence, le méthane désigné sous la formule chimique CH4, comme l’indique le Pnud dans un récent rapport sur le sujet. À en croire l’institution onusienne, le méthane de par ses effets néfastes mérite autant l’attention de l’humanité que le dioxyde de carbone.
Et pour cause, il contribue grandement au réchauffement climatique, malgré une durée de vie beaucoup plus courte. L’alerte du Pnud s’explique par le taux critique de la présence de ce composé chimique dans l’environnement au cours des dernières années. Pis, pendant que les mesures restrictives nées de la pandémie du Coronavirus ont contribué à réduire un tant soit peu les émissions de CO2 dans la planète, il n’en a rien été s’agissant du CH4. Ses émissions ont continué dans un rythme de plus en plus soutenu, selon le constat des experts.
Il devient donc urgent de se pencher sur la question du rejet du méthane dans l’atmosphère, au risque de voir les efforts entrepris dans le cadre des émissions de CO2 complètement annihilés, estime l’ONU.
Comment lutter contre le méthane
S’il subsiste des parts d’ombre dans les raisons du processus d’accélération des émissions de méthane depuis deux décennies, sa provenance est en revanche bien connue. Au nombre des causes identifiées figurent notamment : les activités agricoles, les dépôts sauvages à ciel ouvert, les énergies fossiles, les fuites dans les grandes industries, entre autres. Lutter contre tous ces phénomènes contribue donc à une diminution de la présence du méthane dans l’air. Toute chose également bénéfique pour la santé humaine. Car, le CH4 n’est pas seulement nuisible pour la planète. Sa part dans les troubles pulmonaires par exemple est bien documentée.
Par ailleurs, contribuer à la réduction des émissions du méthane s’avère moins contraignant pour l’homme que quand il s’agit du CO2. Mieux, cela a une incidence beaucoup plus rapide du point de vue des résultats. C’est pourquoi le Pnud appelle les uns et les autres à agir au quotidien dans ce sens.