Jalila Essaïdi, Hollandaise de 39 ans présente sa marque baptisée Mestic. Suite à un appel des pouvoirs publics sur la question de surproduction de fumier par le bétail hollandais, elle s’est tournée vers une solution qui révolutionne non seulement l’agriculture, mais également l’industrie textile. À l’aide de bouse de vache, la scientifique est capable de créer des vêtements sans odeurs.
L’excès de fumier en Hollande est devenu un véritable enjeu pour les pouvoirs publics. Répandu dans les champs, il sert d’engrais, mais lorsqu’il est présent en trop grande quantité, c’est un polluant. L’union européenne régule sa répartition. L’agence du gouvernement néerlandais a d’ailleurs estimée que 30 à 40% des 76 milliards de kilos annuels de fumiers étaient l’apanage du marché noir. Les déchets illégaux sont répandus la nuit en secret pour éviter les amendes.
En séparant la fraction sèche et solide du fumier, la scientifique hollandaise explique au journal Slate que « La fraction sèche donne de la pulpe de cellulose. La fraction humide est fermentée: nous en extrayons les solvants pour transformer la cellulose, qui n’est finalement rien d’autre que de l’herbe et du maïs ».
Grâce à cette innovation, il est possible de créer des vêtements sans odeurs. De quoi bouleverser l’industrie textile, considérée comme une des plus polluantes de la planète. Le design des douze premiers prototypes ont été conçus par la hollandaise elle-même.