Alerte contre l’épidémie de chaleur

Face à la multiplication des vagues de chaleur à travers le monde, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres appelle à agir « parce que notre avenir en dépend ».

À en croire le patron de l’ONU, l’humanité court à se perte si les épisodes de chaleur extrême ne sont pas rapidement maîtrisés. Antonio Guterres en veut pour preuve les pics successifs notés récemment. Pour le seul mois de juillet dernier, les données du programme européen Copernicus ont identifié trois jours parmi les plus chauds jamais enregistrés.

Mieux, le 22 juillet détient à cet effet le record absolu de forte chaleur avec une moyenne planétaire de 17,16°C. « Regardons la réalité en face : nous avons de plus en plus chaud« , a martelé le chef de l’ONU, jeudi 25 juillet en marge d’un plaidoyer solennel.

Il en veut pour preuve la récurrence de la montée du mercure, avec notamment des températures au-delà de 50°C dans certaines régions du globe. « Des milliards de personnes font face à une épidémie de chaleur extrême, cuisant sous des canicules de plus en plus meurtrières », indique Guterres.

Une « épidémie » dévastatrice

Il met en avant le bilan dévastateur d’un phénomène surnommé fort opportunément « tueur invisible » en raison de ses conséquences moins perceptibles par rapport aux autres aléas du dérèglement climatique, dont les inondations et les cyclones entre autres.

Près de 500 000 personnes auraient ainsi péri chaque année entre 2000 et 2019 à cause de cette vague de chaleur insoutenable, selon des estimations de l’ONU. Parallèlement, les cyclones n’ont été responsables que de 16 000 décès.

Plus récemment en juin dernier, plus de 1 300 personnes ont succombé à la forte canicule en Arabie saoudite lors du pèlerinage annuel des musulmans à la Mecque, selon les autorités du pays. Mais les contrecoups de la chaleur ne s’arrêtent pas là.

L’urgence de l’action

Il s’étend au niveau économique avec la réduction de fait de la productivité des travailleurs. L’ONU indiqu’au-delà de 34°C, la capacité de ceux-ci à rester efficaces chute en effet de moitié par rapport à des conditions normales.

À l’heure où l’objectif de limitation du réchauffement à +1,5°C par rapport à la période préindustrielle reste un vœu pieux, Antonio Guterres appelle urgemment à l’action, réclamant notamment des mesures concrètes au bénéfice des plus exposés.

L’abandon des énergies fossiles se révèle ainsi d’une impérieuse nécessité. Car, conclut-il, l’inaction climatique pourrait s’apparenter à une forme de « folie ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *