Coca et Pepsi face à leurs déchets plastiques

Les deux géants américains des sodas sont confrontés à un procès intenté par le comté de Los Angeles pour avoir menti sur leur politique de gestion du plastique.

Au fur et à mesure que le fléau climatique s’intensifie, le public ainsi que les gouvernants prennent conscience de ce défi. Quant aux entreprises et autres acteurs impliqués à quelle qu’échelle que ce soit des manœuvres possiblement préjudiciables pour l’environnement, ils font l’objet de surveillance accrue.

Coca-Cola et Pepsi, deux plus grandes entreprises de pollution de plastiques au monde en font l’expérience, à travers une nouvelle offensive judiciaire récemment lancée contre elles. Au cœur de cette initiative figure le comté de Los Angeles.

Celui-ci accuse notamment les deux géants américains des sodas d’avoir, trompé le public sur la recyclabilité de leurs bouteilles en plastique, minimisé les impacts environnementaux et sanitaires des déchets de celles-ci.

L’acte d’accusation est particulièrement accablant pour ces deux sociétés longtemps détentrices du tristement titre de plus grands pollueurs plastiques du monde. En effet, les deux multinationales auraient orchestré de véritables « campagnes de désinformation » pour inciter les consommateurs à acheter leurs produits en plastique à usage unique.

De très graves accusations

Dans le cadre de cette supercherie, Coca-Cola et Pepsi auraient fait croire, selon la ville de Los Angeles, que les produits concernés étaient entièrement recyclables, et en prime, peu nocifs pour l’environnement. Les deux groupes sont par ailleurs accusés d’avoir menti à propos de la mise en place d’une économie circulaire.

C’est-à-dire un modèle économique et industriel visant à limiter, par le recyclage, le gaspillage des ressources et l’impact environnemental, tout en maintenant la performance. Mais la réalité s’est avérée plus nuancée, car les bouteilles en plastique ne peuvent être recyclées qu’une seule fois.

« Coca-Cola et Pepsi doivent arrêter la tromperie et assumer la responsabilité des problèmes de pollution plastique que leurs produits causent« , a déclaré dans un communiqué cité par Fortune Magazine, Lindsey Horvath, superviseure du comté de Los Angeles.

L’ombre inquiétante des microplastiques

Elle ajoute que « le comté de Los Angeles continuera à s’attaquer aux graves impacts environnementaux causés par les entreprises qui se livrent à des pratiques commerciales trompeuses et déloyales ».

Alors que PepsiCo et Coca-Cola nient toutes les deux les accusations, la plainte judiciaire met en lumière un danger plus insidieux : les microplastiques. Autrement dit, ces particules de plastique de très petite taille – inférieure à 5 millimètres – issues de la dégradation des déchets dans l’environnement et dont l’ampleur réelle des conséquences de l’ingestion sur la santé est encore largement sous-estimée.

Au-delà de l’arrêt des pratiques déloyales alléguées contre les sociétés incriminées, les autorités de Los Angeles des réparations pour les consommateurs et des amendes civiles pouvant atteindre jusqu’à 2 500 dollars par infraction.

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