La décision européenne de visser les bouchons sur certaines bouteilles en plastique dans le cadre d’une politique au sein de l’Union, provoque quelques grincements de dents.
Depuis cet été, une nouvelle norme concernant les bouteilles en plastique est en vigueur au sein de l’Union européenne (UE). Lesdites bouteilles, notamment celles d’une contenance de moins de trois litres, ne sont plus dissociables de leurs bouchons. Autrement dit, ceux-ci sont rattachés aux contenants.
Cette législation adoptée pour la première fois en 2019 vise un objectif clair : réduire drastiquement la pollution provoquée par ces petits morceaux de plastique qui finissent trop souvent dans la nature, et particulièrement sur les plages, selon l’UE.
Celle-ci indique en effet que les bouchons figurent parmi les déchets les plus fréquemment retrouvés sur son littoral. Au grand dam des écologistes et autres acteurs de préservation de l’environnement qui ne cesse d’alerter sur les conséquences de la prolifération de ces plastiques à usage unique.
Étant destinés à être jetés après une seule utilisation, ces emballages et objets en plastique ne sont que rarement recyclés. Ils finissent donc dans la nature, polluant durablement les écosystèmes.
Un geste simple pour un impact majeur
L’idée de l’Union européenne relève d’un pari simple : garder le bouchon attaché à la bouteille afin d’augmenter considérablement les chances qu’il soit correctement recyclé avec celle-ci. Un pas de plus vers une économie circulaire où chaque composant d’un produit est pensé pour être réutilisé ou recyclé.
Tous les géants de l’industrie des boissons actifs sur le marché européen, tels que Coca-Cola, Nestlé et Danone, ont ainsi dû s’adapter rapidement à cette nouvelle réglementation. Une initiative qui rappelle la portée globale de chaque geste individuel, surtout dans le cadre du climat.
Mais ces nouvelles bouteilles ne sont pas au goût de tout le monde. Elles ont en effet provoqué un véritable choc culturel chez de nombreux touristes, en particulier américains. Les témoignages recueillis par le Wall Street Journal (WSJ) sont pour le moins cocasses.
Entre adaptation et résistance
« Oh mon Dieu, pourquoi est-ce que ça me touche le visage ? », a ainsi lancé Abby Gendell, une New-Yorkaise de 22 ans tombée sur une de ces bouteilles en marge de son voyage dans la cité du Vatican. De nombreux autres touristes ont exprimé la même frustration, selon le WSJ.
Des réactions excessives qui pourraient cacher un phénomène plus profond : la résistance au changement face aux impératifs écologiques. Habitués à un certain confort, beaucoup peinent à accepter le moindre changement de leurs habitudes, même minimes.
C’est justement le défi de la transition écologique : faire évoluer les comportements sans provoquer de rejet. « Ce n’est vraiment pas si difficile », s’est amusé le Bureau de l’UE chargé de l’Environnement sur X en juillet, à l’aide d’une image expliquant le geste.