Lego et la révolution du tout-renouvelable

Le leader mondial des jeux fait l’option du plastique renouvelable pour ses célèbres briques de construction, dans un contexte pour le moins peu favorable.

Une révolution en cours chez Lego. L’entreprise danoise connue pour ses briques de construction multicolores, s’est engagée mercredi 28 août, à en finir d’ici 2032 avec les combustibles fossiles. Autrement dit, cela annonce la disparition des plastiques des joués commercialisés par le groupe.

À cet effet, les démarches sont d’ores et déjà en cours afin d’aboutir à un matériau de remplacement écolo, conformément aux objectifs climatiques de la société. Celle-ci indique d’ailleurs avoir testé plus de 600 matériaux alternatifs différents.

L’heureux élu pour l’heure reste la résine renouvelable certifiée que la société entend utiliser à 70% comme solution pouvant lui permettre de développer une filière fiable et vertueuse de matières alternatives durables.

Une chaîne d’approvisionnement écolo

Pour ce faire, les déchets biosourcés comme l’huile de cuisson usagée des ménages ainsi que les restes gras de l’industrie agroalimentaire sont notamment mis à contribution. Dans une industrie du renouvelable encore très peu susceptible de satisfaire la demande, cette démarche de Lego est pour le moins audacieuse.

Pour cause, cela engage à la fois des défis technologiques et des incertitudes financières. « Cela signifie une augmentation significative du coût de production d’une brique« , a ainsi déclaré le PDG du groupe, Niels Christiansen, cité par l’agence Reuters.

Il a toutefois promis d’assumer ces surcoûts sans aucune répercussion sur les clients à l’achat, vantant auprès de Reuters, « un propriétaire familial engagé dans la durabilité ». Cette profession de foi intervient alors que le plastique, dérivé du pétrole est particulièrement accessible en termes de coût.

Maintenant ou jamais

Mais cela n’est pas de nature à inquiéter outre-mesure Lego. Au contraire, le PDG se dit plus que jamais confiant de l’opportunité de cette transition d’une ampleur inédite, aussi bien pour l’activité de l’entreprise que pour l’environnement.

Un environnement en quête d’une urgente décarbonation alors que le plastique en l’occurrence, reste encore trop tributaire (à 90% selon le lobby baptisé PlasticsEurope) des combustibles fossiles. Au grand dam des activistes et autres défenseurs du climat.

Outre le fait de s’inscrire dans le renouvelable, Lego souhaite également à travers cet abandon annoncé du plastique polluant représente pour la marque, une façon de s’élever par rapport aux concurrents. Car si les Américains Hasbro et Mattel font recours aux matériaux biosourcés, aucun d’eux n’a formalisé d’échéance précise de sortie des fossiles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *