L’Union européenne s’est engagée lundi 16 octobre, à porter le plaidoyer d’une sortie à l’échelle mondiale des combustibles fossiles sans captage du dioxyde de carbone, au prochain grand sommet pour le climat.
L’Union européenne (UE) souhaite se poser en leader de la préservation du climat à la COP28. Les Vingt-Sept ont ainsi convenu, lundi 16 octobre, d’appuyer toute initiative destinée à terme à promouvoir une économie mondiale climatiquement neutre.
Cela devrait logiquement passer, à en croire l’Union, par une élimination progressive des combustibles fossiles réputés pour leur nocivité pour le climat. D’autant plus lorsqu’ils sont « unabated », c’est-à-dire émis sans captage de CO2.
L’UE compte pour ce faire, fixer un pic de consommation de ces sources d’énergies fossiles encore trop prépondérantes dans le mix énergétique, d’ici la fin de la décennie en cours. Quant aux subventions des combustibles fossiles, l’Europe souhaite y mettre un terme le plus tôt possible.
Difficulté de conciliation des agendas
Le manque d’échéance précise concernant cette problématique des subventions inquiète au plus haut point les activistes et autres défenseurs du climat. D’autant que l’UE est consciente de l’entrave qu’elle représente pour la quête d’une énergie pour tous et dans un cadre respectueux de l’environnement.
Parvenir à une voix commune sur la question climatique n’est cependant pas une sinécure dans une organisation multi-État telle que l’UE, notamment en raison des agendas politico-économiques des uns et des autres.
Le débat portant sur la réduction de la part des combustibles fossiles dans le secteur énergétique à l’horizon 2050 en a donné une illustration. Les nations se sont en effet longuement achoppés sur l’inclusion du terme « unabated » dans la résolution, comme en témoigne le compte rendu de réunion réalisé par Le Point.
Des avancées plutôt que rien
En cause, le souhait de certains membres d’encadrer le captage du dioxyde de carbone de sorte à se prémunir contre des cas d’utilisation des technologies dédiées sans des actions véritables pour la transition énergétique. Car le captage du CO2 n’est qu’une technique de limitation des émissions.
« Nous aurons besoin de ces technologies dans les secteurs où les émissions dans la production sont inévitables, comme le ciment […] Mais il n’y a pas d’alternative à l’abandon progressif des fossiles, cela doit être clair », a prévenu la ministre autrichienne de l’Environnement, citée par Le Point.
Il subsiste des divergences de fond au sein de l’UE quant à la question climatique, mais les choses bougent tout au moins.