Les États-Unis et la Suisse ont décidé de contribuer à hauteur de 8 millions de dollars au Fonds brésilien pour l’Amazonie. Une nouvelle démonstration de l’engagement des partenaires internationaux à préserver la plus grande forêt tropicale humide du monde.
L’Amazonie enregistre de nouveaux dons financiers. Les États-Unis et la Suisse ont annoncé l’octroi de 8,4 millions de dollars au mécanisme international de sauvegarde de cette immense forêt en grande majorité localisée sur le territoire brésilien.
Il s’agit du Fonds pour l’Amazonie créé en 2008 sous l’impulsion de la Norvège et du Brésil afin de faire barrage à la déforestation. Ce fléau en expansion a en effet de graves conséquences à la fois sur l’environnement, la biodiversité et les populations autochtones de la forêt amazonienne.
De quoi mobiliser la communauté internationale. À l’image de la présente initiative des États-Unis et de la Suisse, donateurs de trois millions de dollars et 5,4 millions de dollars respectivement, selon la Banque nationale brésilienne de développement (BNDES), gestionnaire du Fonds.
Zéro déforestation
« Ces contributions renforcent l’engagement et la confiance de ces pays dans le programme environnemental du Brésil et dans les actions du Fonds Amazonie dans la région », a déclaré la directrice socio-environnementale de la banque, Tereza Campello, citée par l’agence Reuters.
L’annonce indique par ailleurs que la contribution américaine s’inscrit dans le cadre de la promesse de 500 millions de dollars annoncée par le président Joe Biden en faveur du Fonds amazonien lors d’une visite de son homologue Lula da Silva à Washington en avril dernier.
Le chef de l’État brésilien avait notamment réaffirmé l’engament de son pays à œuvrer pour l’objectif zéro déforestation en Amazonie d’ici la fin de la décennie en cours. Une telle profession de foi contraste avec le passé lorsque le Fonds avait été réduit à vulgaire gouffre à frics.
Intérêt croissant
Sous Jair Bolsonaro, le prédécesseur d’extrême droite et climatosceptique de Lula en l’occurrence, ce mécanisme de soutien à l’Amazonie avait vu son comité de gestion dissous. Au grand dam des écologistes et autres défenseurs du climat à travers le monde.
Mais cette situation semble avoir évolué avec le changement de régime. Divers pays en dehors de la Norvège principale contributrice, ont ainsi témoigné de leur adhésion au Fonds depuis son rétablissement en début d’année.
C’est le cas de l’Allemagne qui a récemment décaissé une enveloppe de 68 millions de dollars. D’autres États à l’instar de l’Union européenne, de la France et du Royaume-Uni envisagent aussi de mettre très prochainement la main à poche.