Sous assistance internationale depuis de nombreuses années, le Mali voit ses partenaires internationaux se désengager en raison de la crise politique que traverse le pays. Pour relever ce défi, Aliou Boubacar Diallo, un des poids-lourds de la vie politique malienne propose de lancer une souscription nationale de 1000 milliards de Francs CFA. Tous les Maliens pourraient y contribuer, qu’ils résident dans leur pays ou soient de la diaspora.
Un désengagement aux conséquences désastreuses
Si la situation politique s’apaise au Mali et que l’on entrevoit désormais un retour à la normale démocratique, les partenaires internationaux (Banque mondiale, FMI, BAD, UE, etc.) menacent de couper les vivres d’ici l’élection présidentielle prévue au mois de février 2022.
Ce désengagement brusque de la communauté internationale risque d’être catastrophique pour un pays pauvre et instable depuis plusieurs années. Les hommes politiques maliens mesurent très bien l’ampleur de cette nouvelle condition. Parmi eux, Aliou Boubacar Diallo, candidat à la présidentielle de février 2022.
« La situation sécuritaire du pays s’est dégradée. Elle est de plus en plus précaire. Le Mali vit sous perfusion, aussi bien sur le plan sécuritaire qu’économique. Décider d’arrêter la perfusion du malade peut avoir des conséquences très dommageables », a estimé le président fondateur du parti ADP-Maliba dans une interview sur Radio Kledu direct, le 24 juin 2021.
Faire un constat réaliste c’est bien, mais proposer des solutions concrètes pour survivre au retrait des partenaires, c’est encore mieux.
Un sursaut national de 1000 milliards
Comme à chaque étape de la vie de la nation malienne, Aliou Diallo fait donc une nouvelle suggestion. Il s’agit cette fois d’une invitation aux Maliens à une contribution financière sans précédent. « Je pense qu’il faut un sursaut national. Le pays a des moyens pour se défendre, pour se développer, se stabiliser et se sécuriser. Pourquoi ne pas lancer un appel national de 1000 milliards de Francs CFA (à peu près 2 milliards de dollars USD), pour que tout le monde, tous les patriotes souscrivent à cette aide, qu’ils soient à l’intérieur du Mali ou fassent partie de la diaspora », avance l’ex député de Kayes.
Aliou Diallo croit d’autant en la possibilité de faire une telle souscription que le Mali n’est pas surendetté par rapport à son PIB. « Il y a des pays qui sont endettés à plus de 80 et 90% de leur PIB. Le Mali est endetté à moins de 40% de son PIB. Donc il y a de la marge », rassure le PDG d’Hydroma, qui précise que le fonds de 1000 milliards « servira à financer la sécurisation du Mali, sa stabilisation et tout ce qu’on attendait de l’extérieur sur le plan budgétaire, jusqu’à la fin de la transition ». Soit jusqu’à février 2022, date à laquelle les autorités de la transition devront organiser des élections générales.
Favori de la présidentielle prochaine
La communauté internationale tient particulièrement à la tenue de la présidentielle. Celle-ci devrait ramener des civils au pouvoir. Parmi la probable trentaine de candidats, figure Aliou Boubacar Diallo. Selon de récents sondages du cabinet Statix, l’entrepreneur est le favori de ce scrutin ô combien important pour le Mali. Il doit cette position à sa politique de proximité, de dialogue constant et de rassemblement des Maliens. Pour prendre le palais de Koulouba dans huit mois, le milliardaire pourra aussi mettre en avant son « plan Marshall » pour le Mali.
Cet ambitieux programme potentiellement doté de 15.000 milliards de Francs CFA doit permettre au pays de se développement véritablement. Il prévoit notamment la construction des infrastructures et services dans toutes les régions : routes, ponts, centrales électriques, hôpitaux, écoles, usines, PME, etc. Aliou Diallo est convaincu que ce plan permettra de mettre fin à la pauvreté des Maliens, au chômage des jeunes, à l’immigration clandestine, voire au terrorisme.