Alors que plusieurs villes s’y sont déjà engagées à travers le monde, de plus en plus de voix s’élèvent en France pour une généralisation de la gratuité des transports. Le dernier plaidoyer en date est l’œuvre de plusieurs élus de gauche à travers une tribune publiée dans le JDD dimanche 11 avril.
Un transport en commun plus équitable, plus solidaire et moins nuisible pour la planète en France. C’est l’appel d’un collectif d’élus locaux de gauche dont l’adjointe à la mairie de Paris, Audrey Pulvar, le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, entre autres. Ces derniers saisissent l’occasion de la campagne électorale des élections régionales pour appeler à un transport public entièrement gratuit sur tout le territoire français. Car selon eux, les avantages d’une telle mesure aussi bien pour les bénéficiaires que pour les pouvoirs publics ne font plus l’ombre d’un doute. Ils en veulent pour preuve les quelques agglomérations où la population peut déjà en jouir.
Plusieurs villes déjà embarquées dans le mouvement
Le transport public est en effet, déjà gratuit pour bon nombre de Français, habitants des régions telles que : Dunkerque, Niort, Calais, Aubagne, etc. Certaines villes qui n’y sont pas totalement engagées promeuvent des initiatives partielles telles que la gratuité des transports pour une certaine catégorie d’âges. C’est le cas de Strasbourg où la mesure annoncée pour les moins de 18 ans en février dernier va entrer en vigueur dès le mois de septembre prochain. Paris quant à elle l’expérimente depuis 2020, dans la foulée de la réélection de la maire, Anne Hidalgo. L’élue socialiste ayant renoncé à une gratuité pour tous en raison notamment de son coût prohibitif pour le budget de la municipalité. La ville de Nantes pour sa part, a décidé d’une gratuité applicable les week-ends à partir de fin avril.
…mais aussi des résistances
Les promoteurs du transport en commun gratuit en vantent bien volontiers les avantages, dont : la réduction du trafic, la réduction de la pollution, l’augmentation du pouvoir d’achat de la population, entre autres. Mais les oppositions à cette mesure sont également très fortes. À commencer par les acteurs du secteur du transport. Beaucoup estiment en effet que rendre les transports entièrement gratuits participe à l’appauvrissement d’une filière en quête de compétitivité pour répondre aux mutations auxquelles elle est confrontée. Certains politiques à l’image de Valérie Pécresse, patronne de la région Ile-de-France, évoquent par ailleurs une mesure démagogique et sans impact sur la mobilité durable.