Des membres du mouvement écologiste « Dernière rénovation » ont recouvert mercredi 4 janvier 2023 de peinture, la façade de la résidence officielle du Premier ministre à Paris. Une action destinée à protester contre l’État jugé inactif contre la crise climatique.
C’est un cadeau après l’heure et sans doute bien préparé que les militants du groupe écologiste Dernière rénovation ont offert à la Première ministre Élisabeth Borne mercredi 4 janvier 2023.
Alors que la chef du gouvernement était certainement au palais de l’Élysée pour le Conseil des ministres de rentrée après la pause des fêtes de fin d’année, les murs de sa résidence officielle et en même temps son lieu de travail ont été repeints à l’orange.
À l’origine de cette initiative, un couple affilié au mouvement cité plus haut et très actif sur le territoire français ces derniers mois. Tantôt en bloquant la circulation, tantôt en faisant irruption dans des stades, toujours dans le but de se faire entendre.
Action de résistance
Dans le cas présent, c’est l’inaction alléguée au gouvernement concernant le climat qui est mis en avant pour justifier cet acte sans heurts et rapidement réparé par agents au service de la Première ministre. Les responsables mis aux arrêts par la sécurité de Matignon faisant l’objet d’une enquête judiciaire pour dégradation d’un bien destiné à l’utilité publique et outrage à personne dépositaire de l’autorité publique.
Sans doute un péché véniel aux yeux de Dernière rénovation de ces personnes dont un avait d’ailleurs prévenu en amont à travers une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. « Mettre de la peinture lavable sur un mur, ce n’est rien comparé à l’affront que nous fait Macron (Emmanuel, le président NDLR) en disant que la situation (la crise climatique, NDLR) est imprévisible », a indiqué cet homme de 22 ans selon l’AFP qui parle d’une action de résistance.
« Gouvernement hors-la-loi »
Quant à Dernière rénovation, elle évoque sur Twitter une initiative destinée à « forcer le gouvernement doublement condamné par la justice et officiellement hors-la-loi depuis le 31 décembre 2022 à agir ». Une allusion à la condamnation prononcée contre l’État en février 2021 pour des « manquements dans la lutte contre le réchauffement climatique ».
Le caractère hors-la-loi allégué au gouvernement fait référence à la phrase « qui aurait pu prédire la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été en France ? » lancée par Emmanuel Macron à l’occasion de ses vœux de Nouvel An, le 31 décembre dernier. À la grande indignation des scientifiques, politiques et autres défenseurs du climat.