Les leçons du tsunami de Sumatra

Deux décennies après la catastrophe ayant frappé la célèbre île d’Asie du Sud-Est, le monde tente de se rassurer à l’idée de pouvoir limiter les dégâts en cas d’une nouvelle grande menace naturelle.

Le monde est-il suffisamment préparé à affronter un nouveau tsunami de l’ampleur de Sumatra ? Avant de répondre cette question, il importe de revenir sur quelques faits marquants de cette tragédie qui colle désormais au nom de Sumatra, la sixième plus grande île du monde.

Située en Asie du Sud-Est avec une superficie de plus de 470 000 km2, elle fut réveillée le 26 décembre 2004 par un phénomène jusque-là impensable : un séisme sous-marin d’une magnitude de 9,1. De quoi déclencher l’un des tsunamis les plus dévastateurs de l’histoire moderne, avec plus de 200 000 morts dénombrées.

L’ampleur de ce bouleversement provoqué selon les spécialistes, par le glissement de deux plaques tectoniques – mécanisme à l’origine de la dynamique de notre planète – fut telle que des vagues de plus de 35 mètres de haut par en droit, se sont propagées à 800 km/h à travers l’océan.

Autant de choses que peu de monde, voire personne quasiment, n’aurait pu imaginer vivre de toute son existence.

La France en première ligne

Depuis, le monde se prépare à une potentielle survenance d’une nouvelle grande catastrophe. D’autant que l’Hexagone n’est pas à l’abri. L’UNESCO indique à cet effet que la probabilité d’un tsunami significatif en Méditerranée dans les trente prochaines années est de 100%.

Même si l’ampleur serait beaucoup moins importante que celle de Sumatra. En effet, les projections les plus pessimistes évoquent des vagues de 3 à 4 mètres susceptibles de balayer la Côte d’Azur à partir d’un séisme au large des côtes nord-africaines.

De quoi convaincre la France de se doter d’un dispositif de surveillance dernier cri. Basé au CEA de Bruyères-le-Châtel, en Essonne, il permet de relever les moindres soubresauts du sol afin de déclencher le plan d’alerte générale le cas échéant.

« Notre objectif est d’avertir les autorités et les communes dans les dix à quinze minutes afin qu’ils fassent retentir les sirènes et préviennent les secours », explique Pascal Roudil, coordinateur technique du Centre d’alerte aux tsunamis (Cenalt), cité par Le Parisien.

Une approche globale, entre détection et sensibilisation

Pour autant, tout ne se résume pas à la technologie. Même si à en croire Pascal Roudil, « un événement comme Sumatra se produit environ tous les 300 ans ». « L’éducation des populations est essentielle« , ajoute Hélène Hébert, coordinatrice nationale du Cenalt, toujours auprès du journal francilien.

Les habitants des zones à risque doivent ainsi apprendre à reconnaître les signes avant-coureurs d’une potentielle catastrophe, comme le changement d’aspect de la mer ou le retrait soudain des eaux.

Comme relevé par Le Parisien, même une vague apparemment modeste de 50 centimètres peut s’avérer mortelle, car capable de renverser véhicules et piétons avec une vitesse de 35 km/h par exemple.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *