Le fondateur de Microsoft, grand militant de la préservation du climat, va financer un projet de capture directe du carbone dans l’air au pays de Justin Trudeau.
Bill Gates au secours des ambitions climatiques du Canada. Le milliardaire américain, classé 16e fortune mondiale par le magazine Forbes avec un patrimoine estime à 104,9 milliards de dollars, est le grand investisseur d’un projet majeur de capture de carbone dans l’air.
Cette technologie baptisée Capture Directe dans l’Air (DAC en anglais), est une technologie fascinante qui s’apparente à un aspirateur géant pour l’atmosphère. Elle est destinée, à partir de processus chimiques et mécaniques, à filtrer l’air ambiant afin d’en extraire spécifiquement le dioxyde de carbone (CO2).
De quoi assainir l’environnement, car le CO2 est depuis longtemps documenté comme un gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. Mais le DAC représente jusqu’ici un horizon que les scientifiques et autres acteurs de la préservation du climat tentent de d’atteindre. En vain.
La cause à un certain nombre de défis posés par sa mise en œuvre. Le processus nécessite e effet beaucoup d’énergie, car il faut faire circuler d’énormes volumes d’air pour espérer capturer des quantités significatives de CO2.
Un laboratoire grandeur nature
Par ailleurs, le coût reste très élevé, environ 600 dollars par tonne de dioxyde de carbone capturée selon certaines estimations actualisées. C’est précisément pour cela que l’intervention de Bill Gates ici apparaît opportune.
Prévu en Alberta, province de l’Ouest canadien, le projet bénéficiaire est baptisé « Alpha ». Il est notamment porté par Deep Sky, une startup montréalaise qui se propose d’éliminer « des gigatonnes de CO2 de l’atmosphère à un rythme sans précédent ».
Il d’une véritable plateforme d’innovation où plusieurs entreprises de pointe, dont Airhive, Mission Zero, Skyrenu, Skytree, NEG8 Carbon, Greenlyte et Phlair pourront simultanément développer et affiner leurs technologies de capture du carbone.
Une course contre la montre à grands enjeux
Le site d’Alberta, situé dans un Canada important producteur de pétrole, permettra de tester la technologie du DAC dans des conditions climatiques extrêmes, offrant ainsi un terrain d’expérimentation unique pour améliorer son efficacité.
De quoi contribuer, en cas de succès, aux avancées dans la lutte pour la préservation de l’environnement. Une urgence absolue au regard du fléau climatique dont l’ampleur ne cesse de croître.
C’est sans doute pour cette raison que Deep Sky a choisi de lancer le développement du site avant même d’avoir arrêté son choix sur une technologie spécifique. « Si ces étapes sont traditionnellement menées l’une après l’autre, c’est parce que personne ne veut prendre de risques. Mais nous n’avons plus le temps« , a expliqué le PDG Damien Steel à Reuters.