Mondial 2022 : les adhérents au brassard anti-discrimination se multiplient

Le Pays de Galles a annoncé son intention d’arborer le brassard pour l’inclusion à la prochaine Coupe de Monde au Qatar en soutien aux discriminations contre les homosexuels et travailleurs migrants dans le pays. C’est la dernière nation d’une longue liste à s’engager pour cette cause.

Et une onzième adhésion à la cause. Le capitaine des Pays de Galles, Gareth Bale, va porter le brassard « OneLove » au cours du Mondial de football prévu du 20 novembre au 18 décembre au Qatar.

L’initiative consistant pour les capitaines d’équipe à porter un brassard avec un dessin en cœur multicolore, vise à promouvoir l’inclusion et ainsi lutter contre la discrimination dans le monde. Elle a été lancée il y a quelques semaines par une dizaine de pays, tous européens, en solidarité avec certaines au sort peu enviable dans l’État qatari.

Parmi les concernés figurent notamment les travailleurs migrants estimés à plus de 70% de la population de ce pays d’à peine trois millions d’habitants ainsi que les personnes homosexuelles.

Braver une Fifa…

Ces dernières encourent jusqu’à sept ans de prison en raison de leur orientation sexuelle. Quant aux travailleurs étrangers, ils vivent et sont employés dans des conditions périlleuses marquées par des horaires de travail indus, des logements insalubres entre autres.

La situation a fait l’objet de plusieurs reportages et autres enquêtes depuis plusieurs mois. Amnesty International et de nombreuses organisations des droits humains sont également montées au créneau.

Le cas de ces personnes a fait lever le voile sur le Qatar et mobilisé des participants au Mondial et d’autres pays non qualifiés pour la compétition. Au total, dix sélections, dont la Belgique, la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Danemark, la Suisse, la Norvège et la Suède, ont annoncé leur intention de rejoindre la campagne OneLove. Les Pays de Galles se sont désormais engagés à faire de même.

…pour l’instant muette

Reste à savoir ce qu’en dira la Fifa. Le port des brassards requiert en effet l’approbation préalable de l’instance mondiale du ballon rond. Or cette dernière s’est jusqu’ici gardée de se prononcer sur la question malgré les sollicitations.

Quoi qu’il en soit, les sélections concernées par l’initiative ont bien l’intention d’aller au bout. Y compris contre l’avis de Gianni Infantino et les siens. « Porter ensemble (avec les autres capitaines) le brassard au nom de nos équipes enverra un message clair lorsque le monde nous regarde », avait déclaré Harry Kane, capitaine de la sélection anglaise, le mois dernier.

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