La dernière conférence climat a laissé les observateurs et plusieurs participants sur leur faim, en raison de son échec à œuvrer significativement pour maintenir le niveau du réchauffement à 1,5 degré Celsius afin de préserver le monde des périls climatiques.
Face aux inondations, à la montée des eaux et des épisodes d’extrême chaleur, la COP26 était présentée comme le rendez-vous de la dernière chance afin de sauver l’humanité des périls. À l’arrivée, après deux semaines de discussions et d’intenses lobbyings de part et d’autre, le rendez-vous semble manqué, même si on ne saurait jeter le bébé avec l’eau du bain.
Et en matière d’initiatives pro-climat, le raout climatique de Glasgow a fourni quelques motifs d’espoir d’un monde plus conscient des défis nécessaires à la préservation d’un climat apaisé pour l’espèce vivante, notamment l’objectif primordial de maintien du niveau de réchauffement climatique à 1,5°C. Cela a été mis en lumière avec l’adoption pour la première fois de l’histoire de la COP, d’un texte final comportant explicitement les termes « charbon », « pétrole » et « gaz » entre autres, connus comme cause de l’état désastreux actuel de la planète.
Manœuvres de couloirs
Mais une chose est de nommer le mal, une autre est de s’assurer des moyens nécessaires à son éradication. Et sur ce dernier point, la déclaration de Glasgow signé par près de 200 pays a failli. Cette défaillance a été mise en exergue dans les derniers moments du sommet. Alors que les parties prenantes s’étaient, dans un premier temps, accordées sur l’abandon du charbon et la fin du financement des énergies fossiles, les termes du texte ont par la suite été torpillés.
Au cœur de cette opération digne d’un coup d’État figurent les principaux émetteurs de dioxyde de carbone dans le monde, à savoir : la Chine, l’Inde et l’Arabie Saoudite. La « suppression » du charbon a ainsi laissé astucieusement place à sa « réduction » dans le document final, sans mention de l’impératif de contenir le réchauffement à 1,5 °C. Qu’importe si la trajectoire actuelle conduit le monde au chiffre apocalyptique de 2,4 °C, selon les experts.
Nerf de la guerre
Le défaut d’engagement financier a également contribué à ternir cette COP26. Notamment à travers l’incapacité des pays développés – les États-Unis et l’Union européenne en tête – à mettre la main à la poche dans le cadre des réparations des préjudices causées par leurs activités industrielles aux nations pauvres, conformément au mécanisme défini à Copenhague en 2013.
Au final, le sommet de Glasgow a été salué d’un optimisme mesuré, voire glacial, y compris par ses principaux acteurs, dont le président Alok Sharma et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
Face à ce terne bilan de la COP26, il convient d’autant plus aux entreprises du monde entier de s’organiser pour limiter l’empreinte de leurs activités sur l’environnement. Des grands groupes français comme HLD, le fonds d’investissement dirigé par Jean-Bernard Lafonta, s’y attelle en basant sa croissance sur le développement durable et la lutte contre le changement climatique. Il réduit par exemple l’empreinte carbone de son portefeuille de 4% chaque année, et veille à ce que ses participations capitalistiques respectent scrupuleusement les critères ESG.