Safran poursuit sa décarbonation de l’aéronautique

L’industriel promet à l’horizon 2035, une technologie susceptible de réduire la consommation de carburant des avions de 20%. C’est un pas de plus pour le groupe dans la réduction de l’empreinte carbone du secteur aérien après son propulseur Leap, déjà très écologique.

Le futur de l’aviation se prépare dès maintenant. Et Safran compte y prendre une part non négligeable. L’industriel français a communiqué le 14 juin sur le programme qui mobilise actuellement ses ressources. Baptisé CFM Rise (Revolutionary innovation for sustainable engines), il s’agit d’un moteur capable de propulser convenablement les avions sans augmenter leur consommation en fioul dont les propriétés ultra-polluantes ne sont plus à démontrer. La nouvelle technologie devrait au contraire permettre au secteur de l’aéronautique de réduire ses besoins en carburant de 20 % à minima. Puisque Safran qui travaille sur ce projet avec son partenaire américain General Electric (GE) reste très élogieux sur les capacités de sa future merveille.

Le patron de l’industriel français, Olivier Andries, estime en effet que ce moteur de dernière génération prévue en 2035 devrait même être à terme beaucoup moins gourmand en carburant grâce aux biocarburants déjà en cours d’expérimentation chez la plupart des géants de l’aéronautique.

Sur les traces du Leap

Le Rise s’inscrit dans la lignée du Leap mis sur le marché il y a cinq à peine toujours par le même couple. Une révolution puisque ce moteur permettait déjà de réduire la consommation en carburant des avions de 15 % et les émissions de gaz à effet de serre dans la même proportion. Sans parler des émissions sonores qui s’en sont également réduites de façon considérable.

Fort de ce succès, les deux motoristes ont donc décidé de renouveler leur alliance pour les 30 prochaines années. De cela naitra le prochain dispositif dont l’utilisation ne pourra se faire sans une revue architecturale des avions par les avionneurs. Car, le Rise pourvu d’hélices apparentes est impossible à incorporer dans les appareils tels que conçus actuellement.

Une révolution graduelle

À travers ce nouveau produit, Safran et GE progressent dans le processus de réduction de l’empreinte carbone du secteur aérien. Eux qui ont déjà fourni à la filière au moins 35 000 moteurs en 50 ans de collaboration. Olivier Andries est d’ailleurs très optimiste pour l’avion du futur. À l’entendre, les progrès se font certes à petits pas, mais ils ont le mérite d’exister. « Le secteur aéronautique gagne 1 % de consommation en carburant par an depuis 40 ans », indique-t-il sur BFMTV.

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