Le géant de la tech envisage de recourir à l’énergie nucléaire pour alimenter ses besoins, accrus avec l’explosion de l’intelligence artificielle.
« Nous travaillons avec nos partenaires des services publics et les producteurs pour déterminer comment nous pouvons intégrer ces nouvelles technologies – le nucléaire pourrait en faire partie – au réseau« .
Amanda Peterson Corio, responsable mondiale de l’énergie des centres de données chez Google a lâché une grosse information cette semaine, en évoquant l’intérêt du géant de la tech pour l’atome.
Selon BFMTV, Sundar Pichai, le patron de l’entreprise basée à Mountain View en Californie, aurait jeté son dévolu sur une source d’énergie en particulier : les petits réacteurs modulaires, ou SMR.
Ces centrales nucléaires miniatures, véritable « Lego atomique », pourraient révolutionner la production énergétique. Réputés plus flexibles, moins coûteux et éventuellement plus sûrs que leurs grands frères, les SMR incarnent, à en croire de nombreux experts, l’avenir du nucléaire.
Des tractations déjà en cours
En coulisses, Google mènerait d‘ores et déjà des tractions avec les autorités différentes autorités à cet effet. Bloomberg évoquant d’ailleurs le Japon comme potentiel pourvoyeur. L’objectif ? Évaluer les possibilités d’intégration de cette technologie dans la stratégie énergétique du groupe.
Microsoft a déjà franchi le pas en s’engageant à acheter de l’électricité à la centrale nucléaire de Three Mile Island en Pennsylvanie, tandis qu’Amazon a récemment acquis un centre de données alimentées par l’énergie nucléaire dans le même État.
Ces mouvements stratégiques témoignent d’une prise de conscience collective : le besoin de sécuriser son approvisionnement d’énergie dans le cadre de la course à l’intelligence artificielle (IA), une technologie particulièrement gourmande en électricité.
Un engouement logique
Il s’agit notamment de s’assurer d’une alimentation conséquente des centres de données réputés énergivores tout en prenant soin de réduire les émissions de dioxyde de carbone. Le nucléaire se retrouve ainsi propulsé au cœur de la stratégie énergétique des géants du numérique.
Un revirement spectaculaire pour une industrie qui, il y a encore quelques années, misait massivement sur les énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien. Cette nouvelle orientation soulève de fait, de nombreuses questions. Google et ses paires sauront-ils naviguer dans les eaux troubles de la réglementation nucléaire ?
Comment l’opinion publique réagira-t-elle face à ce mariage inattendu entre le web et l’atome ? Et surtout, cette stratégie permettra-t-elle réellement de concilier la croissance exponentielle du numérique avec les impératifs de la lutte contre le changement climatique ?
Ce sont autant d’équations qui soulignent de la complexité des défis auxquels font face les entreprises en général, dans leur quête de croissance durable.