L’État ibérique peut s’enorgueillir d’avoir inclus les énergies renouvelables pour 61% de sa consommation électrique en 2023. Un nouveau record national.
Le Portugal vient de franchir un cap dans la fourniture de l’électricité à partir de sources d’énergie décarbonée. Le gestionnaire des réseaux énergétiques nationaux (REN) indique en effet que la part du renouvelable dans l’alimentation électrique du pays a atteint 61% au cours de l’année écoulée.
En tête figure l’éolien fournissant à lui tout seul un quart de la consommation électrique totale estimée à 31,2 térawatts-heure (TWh) en énergie propre. Vient ensuite l’hydroélectrique dont les 23 % de part représentent une augmentation notable de plus 70% sur une année.
Un chiffre d’autant plus impressionnant qu’il intervient après un été 2022 de forte sécheresse. L’énergie photovoltaïque a quant à elle augmenté sa production de 43%. Ces données reflètent l’effort combiné des autorités dans la promotion des énergies vertes.
Des prouesses remarquables
Celui-ci s’est traduit en l’occurrence par diverses initiatives louables tout au long de l’année. Le REN a ainsi annoncé le 21 novembre 2023 que les besoins de consommation nationale du Portugal avaient été dépassés pendant 149 heures consécutives grâce à la production d’énergies renouvelables.
Ce record dépassant le précédent établi en 2019 à 131 heures s’était étendu du 31 octobre à 4h au 6 novembre à 9h, soit sur plus de 6 jours consécutifs. Pendant cette période, 1102 GWh (gigawattheures) avaient été produits à partir d’énergies propres.
Cela a dépassé de 262 GWh, la consommation nationale sur la même période alors établie à 840 GWh. C’est un exemple parmi tant d’autres des prouesses portugaises en matière du renouvelable. En témoigne la faible part (19%) des énergies fossiles dans la consommation électrique record du pays en 2023 (le précédent record avait été atteint en 2018).
Des résultats encourageants
De quoi inspirer d’autres États en Europe, dans un contexte de forts plaidoyers scientifiques pour la décarbonation ? Il y aura en tout cas matière à suivre l’exemple du Portugal, notamment quant à la promotion inventive des énergies propres.
C’est d’autant plus vrai que le pays lusitanien développe proportionnellement à son territoire et avec environ quatre fois moins de capacités installées, plus de watts propres que la France.
Alors que le réchauffement climatique s’amplifie, avec ses violentes manifestations (inondation, vague de chaleur, etc.) le cas portugais vient témoigner d’une réalité : le défi de la décarburisation s’accompagne certes de moyens, mais également de volonté politique.