Dans le cadre de la mission spatiale MicroCarb, le Centre national d’études spatiales (CNES) a mandaté Capgemini pour cartographier les sources de CO2 depuis l’espace, grâce à l’intelligence artificielle (IA). Les informations récoltées seront cruciales pour comprendre les origines et l’impact du dérèglement climatique.
Le Centre national d’études spatiales (CNES) a sélectionné Capgemini dans le cadre d’une mission spatiale qui doit permettre de comprendre le cycle du carbone dans le contexte du changement climatique. Baptisée MicroCarb, la mission consistera à cartographier les sources de CO2 depuis l’espace, grâce à l’intelligence artificielle. « Nous sommes très heureux que le CNES nous ait renouvelé sa confiance pour cette mission qui revêt une importance essentielle au regard des préoccupations actuelles sur le changement climatique », s’est réjoui Jérôme Ponton, responsable du Compte CNES au sein de Capgemini France.
Une quinzaine d’experts de Capgemini sur ce projet
Née d’un partenariat entre le CNES, l’Agence spatiale du Royaume-Uni (UKSA) et l’Organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques (EUMESTAT), la mission MicroCarb va déployer son satellite d’ici fin 2021. L’appareil utilisera la lumière reflétée sur la surface terrestre pour alimenter un spectromètre afin de mesurer le CO2. Des algorithmes détermineront ensuite la quantité de dioxyde de carbone en fonction de la proportion de la lumière réfléchie. Moins la lumière est réfléchie, plus l’atmosphère est chargée en gaz. Une quinzaine d’experts de Capgemini se chargera de travailler sur cette partie algorithmique.
Surveiller les mouvements de CO2 en Amazonie ou au-dessus des océans
Pour mener à bien sa mission, Capgemini a proposé une approche optimisant les produits issus du patrimoine d’outils génériques utilisés par EUMETSAT et le CNES pour le catalogue et le traitement des données. Il garantira également une cohérence au niveau de l’architecture globale du système informatique du CNES.
MicroCarb se présente comme une réponse de l’Europe à la mise en place d’un dispositif de suivi de l’évolution de la concentration du CO2 à l’échelle planétaire. À ce jour, les quantités de ce gaz absorbées et émises dans certaines régions du globe restent inconnues. Ces informations sont pourtant cruciales pour comprendre les origines et l’impact du dérèglement climatique », fait savoir le CNES.
Cette mission scientifique aidera donc à comprendre le fonctionnement du cycle du carbone et les comportements des grands écosystèmes. Dans la ligne de mire des chercheurs : les mouvements de CO2 en Amazonie ou au-dessus des océans.